J’ai testé le foxwalking : une randonnée dans la nature en marchant pieds nus !

En feuilletant la brochure d’activités proposées lors du festival Wanderlust dans le Vermont, j’étais tombée sur l’une d’entre elles appelées « Fox walking The Appalachian Trail », une randonnée à faire les pieds nus, en « marchant comme un renard ». Mais qu’est-ce que c’est encore que ce truc-là ? Finalement, après 4 jours de yoga, j’étais prête à essayer ce genre de choses apparemment saugrenues, en « connection avec la nature ». Dimanche à 14 heures, je suis donc allée pieds nus mais avec mon chapeau de paille sur la tête, attendre en bas du téléphérique qui allait nous emmener en haut de la Stratton Mountain…

Initiation théorique au fox walking et à la vision grand angle

Avant de partir sur le chemin, Efan, notre guide, nous donne la marche à suivre pour bien « marcher comme un renard », le fox walking. Elle nous fait d’abord marcher normalement en nous bouchant les oreilles. Constat : ça fait un bruit d’enfer, tout le monde ou presque commence par poser d’abord le talon, sans faire attention à ce qui l’entoure. Avec le fow walking, on fait l’inverse :  on doit d’abord poser d’abord le gros orteil par terre, puis la tranche externe du pied et enfin le talon. Ca demande un peu de concentration au départ et on a plutôt l’air assez mal habile mais après quelques mètres, ça devient un peu plus gracieux. L’idée est de marcher lentement et de sentir le sol, histoire de ne pas se couper ou de se briser le pied sur un caillou. En parallèle, on est censé observer la nature en pratiquant le « Owling » : la vision grand angle, comme les chouettes, regarder autour de nous sans bouger la tête, apprendre à observer sur les côtés, en haut et en bas. C’est vrai qu’on a tendance à uniquement regarder ses pieds quand on marche….

Marche silencieuse

On commence à marcher en file indienne. Efan nous a prévenu qu’un jeune élan (un mouse) vivait dans les parages et pouvait surgir sur le chemin, il est en train de marquer son territoire et apparemment il veut s’approprier ce sentier, le bougre. Je me mets à regarder à droite à gauche en essayant de ne pas trop bouger le cou, pas simple – voire crispant. Il faut le reconnaître : la marche pieds nus est très agréable, et dans les bois, il fait chaud et humide, le sol est mou, même s’il y a quelques cailloux par moments. Et puis c’est silencieux, enfin il n’y a que les bruits de la forêt/nature.

 Le moment Castor Junior

Efan nous montre quelques plantes comestibles de la forêt, et nous fait repérer tous les poils d’élan qui jonchent le sol. Je n’avais rien remarqué jusqu’à présent, mais c’est vrai que maintenant qu’elle le dit, je vois tous ces tubes blancs par terre. Je réveille mon côté fille de la nature…

En haut de la Stratton Mountain, le garde-forestier nous raconte des anecdotes de sa vie là-haut : il a passé plus de 40 étés à s’occuper du refuge, à accueillir les randonneurs qui passent le long de ce fameux sentier, le Appalachian Trail (environ 400 km du nord au sud du Vermont). C’est paisible, mais apparemment, il a bien kiffé le papi.

Le festival de yoga Wanderlust, c’est fini ! Retour à la maison et à mon habituel studio de yoga, beaucoup plus urbain – même si on est là encore tout le temps pieds nus… Bonne fin de week-end à tous !

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