La méditation en pleine conscience

Début septembre, je rentre de vacances ; l’accumulation de projets m’enthousiasme et m’angoisse à la fois. Je trie ma boîte d’emails, et dans la foule de newsletters je prends le temps de lire celle du centre de méditation.

Je n’y ai pas mis les pieds de tout l’été, mon excuse officielle étant : ils mettent la clim à fond, il me faut 4 couvertures pour ne pas avoir froid, la vraie excuse étant l’envie d’être dehors tant qu’il fait beau. Mais avec l’arrivée de l’automne, les journées qui raccourcissent et dans le fond, surtout, l’envie de me recentrer, la méditation semble mon meilleur moyen pour y parvenir.

Je m’inscris à un cycle de 5 cours de méditation pour débutants. Je ne suis pas techniquement débutante, mais je me dis que ce sera une bonne remise en route après l’été, et puis qui sait, il y aura toujours des petites choses à glaner dans un cours auquel je n’ai jamais assisté. Recommencer, encore une fois, tout au début. Lors du premier cours, l’une des premières questions de la prof est d’ailleurs : combien d’entre vous ont déjà assisté à ce cours ? Et plusieurs personnes lèvent la main : elles sont déjà venues, et reviennent aujourd’hui.

Le centre où je vais est un centre où on pratique la méditation en pleine conscience, en anglais la mindfulness meditation, connue aussi sous le nom de vipassana. J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises sur le blog, lors d’une journée entière dédiée à la méditation, ou suite à des questions générales pour débuter la méditation. La méditation en pleine conscience, comme son nom l’indique, c’est être conscient de ce qui se passe en nous, et autour de nous. Facile à dire. Plus difficile à mettre en pratique.

C’est la même salle, spacieuse et chaleureuse, où je vais d’habitude qui sert de lieu de classe, j’ai déjà suivi un dharma* de cette prof (*dharma : une discussion autour d’un aspect de la méditation), j’aime sa douceur et sa façon de mêler poésie, humour et anecdotes pour rendre la méditation accessible. Rester simple pour provoquer l’étincelle de réflexion, ça me plaît. Elle le dit dès le départ : si on a déjà assisté à des instructions sur la méditation, il n’y aura rien de nouveau dans ce cours, on parle toujours de la même chose, mais en des termes différents. On tourne autour du pot en quelque sorte, et petit à petit, par la pratique, on comprend mieux, ou autrement : le déclic se fait. J’avoue que je suis un peu déçue, je me rends compte que j’attendais déjà une grande révélation de sa part, je me demandais si je n’étais pas passée à côté de quelque chose depuis tous ces mois de pratique, qui allait m’être Enseigné aujourd’hui. Mais non, ça va être la même chose, autrement, certes, mais toujours la même pratique.

La prof commence, la leçon du jour est simple, mais fondamentale : la méditation est d’abord une expérience physique, ça se passe dans le corps ! On est assis, on respire, on est à l’écoute. J’aime cette approche, car a priori, on se dit que la méditation, c’est dans la tête. On commence avec 20 minutes de méditation, histoire de mettre en pratique ce premier enseignement : être à l’écoute de son corps, rendre l’expérience de la méditation une expérience physique. Après les 20 minutes, on discute en petits groupes des attentes, et des expériences de chacun.

On a des devoirs à faire pour la semaine suivante : méditer chaque jour 5 minutes, d’une part, et d’autre part, se rendre compte, avoir un moment de pleine conscience, d’une expérience agréable, neutre, et désagréable.

A suivre… 

Je pratique le yoga depuis 2006. Promis, le yoga, ce n'est pas juste s'asseoir en tailleur et chantonner "om" en respirant de l'encens. Sur le blog de yoga, je parle des mes coups de coeur, mes sources d'inspiration et mes conseils pour dérouler son tapis et profiter des bienfaits du yoga dans la vie de tous les jours.

4 Commentaires

  • novembre 9, 2015

    Laurent

    Bonsoir Mathilde. Merci pour votre humour et cette capsule qui remets la méditation, notamment celle de pleine conscience à sa place.
    J’apprécie votre regard sur la vie, le yoga, la conscience, le soi, l’être sans jamais paraître. J’aurais,dans une autre vie, aimé être éleve dans un de vos cours de yoga. L’art de la simplicité n’est pas donné à tous. Continuez.
    Avec toute ma gratitude. Laurent. Apprenti yogi français quinqua. Namasté

    • novembre 23, 2015

      Mathilde

      Merci Laurent pour votre message !

  • janvier 21, 2016

    christel

    Je m’y suis mise récemment à la méditation, étant d’un naturel hyper mais alors HYPER anxieux. Si au départ, je n’y voyais aucun effet et je croyais même y perdre mon temps, finalement au bout de quelques temps, j’ai commencé à sentir les premiers effets. Depuis, ça ne fait qu’en progressant. En revanche, je n’ai jamais suivi de cours collectifs. Je pense que je ne m’y sentirai pas forcément très à l’aise. Mais bon, tu vas peut être me convertir ! Merci !

    • janvier 21, 2016

      Mathilde

      Hello ! Rien pour moi ne remplace la pratique personnelle bien sûr, mais le groupe, la communauté sont souvent des alliés inestimables pour progresser, aller plus loin, mieux comprendre. Cela dit, je ne chercherai jamais à « convertir » qui que ce soit 😉