De la nécessité de faire du yoga quand on vit à Paris

Notre Dame de Paris

Quand je rentre en France, c’est le tourbillon. Pas une minute pour se poser, toujours en activité, des gens à voir, des nuits courtes, des repas nombreux, des discussions, des sorties. Quand je suis à Paris, je vis un échantillon condensé de la vie parisienne, mais seulement le côté long weekend prolongé de détente – musées, amis, promenades étant mes seuls « objectifs ». Pourtant, ce n’est pas 100% détendu.

J’ai pris le temps d’aller suivre un cours de yoga avec ma prof fétiche, Alexandra. J’avoue avoir hésité à rester dehors en terrasse à profiter du soleil… Mais ça m’a fait du bien d’y aller. Non mieux, c’était nécessaire. Parce que la prof est une amie, parce que des amis viennent à son cours, parce qu’on pratique ensemble, ça me ressource et ça m’a « posée » au milieu du tumulte de ces 15 jours de vacances (vacances ne riment pas forcément avec tumulte, mais quand je rentre en France, c’est la course pour voir plein de monde… il faudra changer cette formule à l’avenir, je songe à rentrer, louer un gîte dans un endroit que j’aime bien, et « les gens qui m’aiment prendront le train » comme disait le film)

Quand j’ai commencé le yoga, je ne suivais les cours que d’une seule prof : pour moi, dans ma petite tête de débutante, le Yoga c’était Alexandra ! Je pensais qu’il n’y avait qu’une façon de donner/suivre des cours. Quand j’ai déménagé aux Etats-Unis j’appréhendais de ne pas retrouver exactement la même chose – sinon, ce n’est pas du yoga, pensais-je alors. Et bien sûr, ce que j’ai expérimenté à Boston était très différent de ce à quoi j’avais été habituée à Paris.
(NB : je me suis vite rendu compte que la seule chose que j’avais pu vraiment emporter avec moi de l’autre côté de l’Atlantique, le seul fil rouge, c’était ma pratique du yoga, la continuité de se retrouver sur le tapis).

Aujourd’hui ma vision du yoga a bien changé, j’apprécie différents styles, différents profs, je suis complètement revenue de ma première définition monolithique du yoga.

Mais c’est avec un plaisir immense que je retourne dans un cours d’Alexandra. Ça commence par sa voix – douce et bienveillante, les postures – pas flashy, mais solides. C’est un point d’ancrage.

C’est mon premier retour à Paris où j’ai trouvé les gens en général… pas très sympas. Super speeds, sur la défensive – dans la rue, le métro, les magasins, au café – pas tranquilles, prêts à bondir à la moindre sensation d’agression (= effleurement dans le métro). Pas tout le monde, pas en toute occasion, mais l’impression générale était : « pousse toi de mon chemin ! » Ça ne m’avait jamais fait ça avant, sans doute car j’étais comme ça à 100% auparavant. Pendant les premiers jours, la vie m’a semblé dure dans la capitale, presque hostile.

Même en pratiquant le yoga – ou n’importe quel hobby qui permet de se retrouver – je me suis dit que ça ne devait pas être simple de se relaxer, de trouver une bulle agréable…. et puis de l’emporter avec soi dans la vie de tous les jours et de rester cool – comme s’il n’y avait pas de continuité possible entre la pratique au sein du studio de yoga et la pratique du yoga dans la vie de tous les jours.

C’est sûr que c’est facile de « prêcher » la joie de vivre et la compassion dans une ville comme Boston – verte, saine, sportive, active, où les gens ont un côté relax plus évident.
NB : oui, la vie me semble tellement plus simple de l’autre côté de l’Atlantique.

Cela dit, je vous « rassure »,  j’ai beaucoup apprécié ma semaine de vacances à Paris, – surtout grâce aux super amis, soirées, discussions, etc. – et finalement, après quelques jours, j’étais presque ré-habituée à cette ambiance particulière – facile pour moi, j’étais finalement en vacances.

Orsay
Sympa
Merveilleux

Je finis cet article à presque 5 heures du matin ici à Boston, j’ai les yeux grand ouverts alors que le jour se lève à peine –  décalage horaire oblige. Les oiseaux chantent dehors, je viens de vérifier les horaires du studio de yoga bostonien, j’irai à un cours à midi (merci l’abondance de cours à toutes heures et à prix modique !) La salle est grande et lumineuse, le cours est en anglais bien sûr… C’est une autre ambiance, un autre pays, mais toujours du yoga.

Je pratique le yoga depuis 2006. Promis, le yoga, ce n'est pas juste s'asseoir en tailleur et chantonner "om" en respirant de l'encens. Sur le blog de yoga, je parle des mes coups de coeur, mes sources d'inspiration et mes conseils pour dérouler son tapis et profiter des bienfaits du yoga dans la vie de tous les jours.

8 Commentaires

  • juin 20, 2015

    Régis

    Hier midi, je lis l’article de Mathilde. Hier soir j’arrive à mon cours de yoga habituel. Ah ! Oui ! La prof avait dit quelle serait en stage et donc remplacée. Le cours commence et je pense « d’habitude c’est pas pareil ! C’est quoi ça ! » Mais immediatement la fraîche lecture de l’article me revient à l’esprit: C’est toujours du yoga.
    Je ne me pose plus de question et profite pleinement du cours. Merci Mathilde.

    • juin 26, 2015

      Mathilde

      Salut Régis,
      Eh hé, les pauvres remplaçants, on est parfois durs avec eux 😉
      Bon réflexe en tout cas !
      Bises,

  • juin 25, 2015

    Yogini Alexia

    Haha même feeling de parisienne expatriée !! Et sinon heu question indiscrète..mais où trouve-t-on ces merveilles au chocolat ?
    Ben oui moi je fais pareil à Paris c’est yoga et chocolat :p

    • juin 26, 2015

      Mathilde

      Question pas indiscrète du tout mais réponses approximative, je les ai vus dans la vitrine d’une pâtisserie sur le boulevard St Germain, entre le musée d’Orsay et la station de métro Rue du bac.
      bonne recherche 😉

    • juillet 21, 2015

      Carlotta

      Alexia, Ces gateaux sont les « Merveilleux de Fred », il y a plusieurs boutiques en France (à l’origine c’est un pâtissier du Nord) et même à Paris. Outre les Merveilleux, je te recommande aussi leurs meringues. Une merveille !

  • juin 27, 2015

    Clémentine

    Merci pour cet article!
    Ca me rappelle de bons souvenirs.
    J’ai passé 5 belles années à Paris durant mes études. Mais si seulement je connaissais le yoga à cette période de ma vie… Et bien ca m’aurait évité pas mal d’agacements inutiles !
    Aujourd’hui je vis en Thailande au paradis de la zénitude, ce qui ne m’empêche pas de profiter de la relaxation apportée par le yoga.
    Vive le yoga sans frontières 🙂
    Clémentine
    http://3heures48minutes.com

  • juin 29, 2015

    Emilie - My Happy Yoga

    Je confirme! Le yoga à Paris peut même être vital! Depuis mon expatriation à … Grenoble! mes retours dans la capitale ressemblent étrangement aux tiens. Du coup si la prochaine, tu as envie de changer, je t’accueillerais avec plaisir dans mon « gîte » au pied du Vercors! 🙂

  • août 30, 2015

    Aleksandra

    C’est bizarre, mais ça fait du bien de t’entendre raconter ça, Mathilde ! 🙂 Etant d’origine bulgare, j’ai débarqué à Paris sur un coup de tête pour faire mes études « dans la plus belle ville du monde ». Depuis, j’ai connu Paris sous différents visages, tantôt passionnant, tantôt hostile, mais c’est « à cause de » cette vie speed que j’ai découvert le yoga et j’en suis reconnaissante 🙂 Vive le yoga à Paris (et surtout si tes cours à 5$ arrivent aussi chez nous !). Enjoy ! On profite de la US cool attitude à travers tes articles 🙂