Du yoga au musée

La semaine dernière, je suis allée faire du yoga dans une galerie du musée du MIT, le Massachusetts Institute of Technology, à Cambridge. Le thème était « Respiration, Mouvement et Art » : je me suis retrouvée, avec une trentaine d’autres personnes, dans une galerie du musée dédiée aux inventions et à l’innovation, face à l’oeuvre d’Arthur Ganson, pour une séance de yoga peu ordinaire.

L’installation dans le musée

Arthur Ganson est un artiste américain qui conçoit des machines. Il était présent dans la salle ce soir-là, et nous a présenté son l’Å“uvre/machine devant laquelle on s’est retrouvée. Il considère chacune de ses créations comme un autoportrait, représentant au moins un aspect de lui.

Son oeuvre « Respiration » ressemblait à une pompe, qui se levait et se baissait inlassablement. Sous ses allures froides, la machine a lentement pris vie, car on l’entendait respirer, oui, oui, on l’entendait ! Car une autre artiste, Christina Campanella, a installé il y a quelques années des amplificateurs de sons au sein de la pompe, et on peut d’ordinaire écouter le coeur de la machine en plaçant des écouteurs sur ses oreilles. Mais pour l’installation du jour, les amplificateurs avaient été branchées sur de grosses enceintes.

La galerie était plongée dans une semi-pénombre, quelques lampes éclairaient d’autres oeuvres, et on entendait seulement les respirations de la machine. Après être restée plusieurs minutes à écouter la machine avant le cours, je me suis familiarisée avec son rythme. Une copine m’a dit : « on a l’impression d’être dans le ventre d’une grosse baleine ».

Le cours de yoga

Les participants se sont installés un peu partout dans la galerie, sur leur tapis, en faisant face à l’Å“uvre. La prof a invité à suivre la respiration de la machine, qui était très lente, très étirée. Au fil du cours, elle n’avait pas besoin de nous répéter régulièrement de respirer amplement, car le son de la machine était un rappel continu. Son cours était relativement basique, avec de nombreuses répétitions de grands mouvements, comme une horloge. C’était facile à suivre, et paisible, comme si la machine nous réconfortait. La prof a beaucoup insisté sur l’importance de ralentir le mouvement, de bouger lentement, de ne pas se précipiter. C’était vraiment très appréciable !

Le MIT prévoit de renouveler l’expérience avec d’autres artistes, pour d’autres expériences de yoga au musée. A suivre !

Vous aimez le blog ? Rejoignez-moi sur Facebook – Mathilde fait du yoga ou sur Twitter @mathildepit