Le week-end dernier, un des profs de la formation nous avait donné comme « devoir maison » de pratiquer le yoga tous les jours chez soi. J’avais déjà essayé de rares fois ces dernières années de faire du yoga chez moi. Bilan : j’abusais d’excuses pour ne rien faire du tout, « je n’ai pas de place chez moi », « les cours collectifs sont plus sympas » ou encore « je ne sais pas trop quoi faire ». Bien décidée à m’immerger complètement dans la formation, je me suis dit que, cette fois, j’allais faire les choses différemment et prendre enfin cet exercice au sérieux.
Pourquoi avoir une « pratique à soi » ?
Cette pratique personnelle permettrait de développer les qualités que l’on attend d’un prof de yoga, dixit mon prof lui-même : bien se connaître, progresser petit à petit dans des postures que l’on choisit, et d’autres avantages mystérieux que j’avais hâte de découvrir. Pour pratiquer à la maison, chacun de nous devait établir une séquence personnelle et pour y arriver, le prof nous a demandé de nous interroger sur 3 éléments :
- physiques : quelles sont les postures qu’on aime, celles qu’on n’aime pas trop, les parties du corps qu’on a envie de travailler ? Pour moi ce sera renforcement des épaules et assouplissement des quadriceps, les muscles à l’avant des cuisses.Â
- mentales : est-ce qu’on a une intention particulière, un challenge mental ? J’aimerais, entre autres, être plus patiente. Du coup, j’ai envie de m’exercer à  Hanuman Asana, le grand écart.
- pragmatiques : combien de temps dispose-t-on ? à quel moment de la journée ? où va-t-on prendre la place chez soi ? Je préfère prendre du temps le matin, environ 30 minutes, je me lèverai à 7 heures.
Journal de bord : comment ça s’est passé concrètement ?
Lundi matin : mon réveil sonne à 7 heures, je m’extirpe de mon lit à 7h10. Je vais dans le salon, pousse la table basse, pousse une lampe, déroule mon tapis, prend un coussin. Je suis mal réveillée, et j’ai envie d’aller me recoucher. Est-ce que je mets de la musique ? Est-ce que je mets mon réveil ? Non et oui. Je programme 30 minutes. Je vais chercher mon cahier où est notée la séquence, qui commence tranquillement par un petit échauffement : les poignets, les chevilles, les hanches. J’ai des courbatures un peu partout, surtout dans le cou. J’enchaîne… salutations au soleil, étirements. J’ai pratiqué 20 minutes. Ca ira pour une première fois.
Mardi matin : Mon tapis est déjà en place. Je ne vais pas faire la routine prévue initialement pour cause de torticolis. Je m’assieds, respire, essaie de trouver un moyen pour « décompresser » mon cou, et le détendre tout doucement. J’ajoute quelques étirements, d’un côte, de l’autre. C’est plus dur que ce que je pensais de pratiquer le matin tout compte fait. Je reste sur mon tapis une vingtaine de minutes, et finalement, même si je n’ai pas fait la séquence prévue, j’aime bien l’idée d’avoir adapté ma pratique à ma condition du jour.
Mercredi matin : pas de chance, mon torticolis s’avère être un « neck strain », qu’on pourrait traduire par « claquage musculaire du cou ». Bilan, le médecin m’a dit d’y aller mollo pour au moins 15 jours. En entendant la nouvelle, j’étais dépitée, qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour me faire mal ? Ma pratique matinale est donc allégée : je m’assieds et respire lentement et « en conscience ». C’est agréable de prendre le temps.  Les 15 minutes passent étonnamment vite, et je me rassure en me disant qu’à défaut de pratiquer physiquement, je fais quand même un peu de yoga…
Jeudi matin : je programme mon réveil pour 15 minutes de tranquillité : « Rendez-vous avec moi-même » me dis-je dans un élan de yogitude. Je respire, profite du calme, même si les pensées fusent, je les laisse filer autant que possible, j’aurais tout le temps de penser à ça pendant le reste de la journée. Je tourne tout doucement le cou, j’essaie de sentir où j’ai mal, où ça va mieux. Le réveil sonne déjà , c’est parti pour le début de la journée.
Vendredi matin : je suis sortie hier soir, du coup je me lève à 7h30 (je suis persuadée que décaler mon réveil d’une demi-heure est la solution idéale pour être parfaitement reposée et d’attaque pour la journée qui commence). Résultat, en me levant, j’ignore mon tapis, je file directement sous la douche, en me disant que je m’occuperai de ça plus tard…
Et dès la semaine prochaine, je reprends cette pratique matinale en l’adaptant à ma condition physique du moment. J’aimerais bien que ça devienne une habitude sympa, un rendez-vous quotidien ! A suivre…
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Maite
C’est pas mal que tu arrives à adapter ! Tu pense quoi du coup de la différence « pratique le matin » et « pratique le soir » ? J’avoue que le matin je peux pas, je préfère le soir pour décompresser de la journée et m’endormir.
Mathilde
Clairement c’est différent ! Quand je ne travaillais pas, j’aimais bien les cours de 10h30… mais bon, la journée avait déjà commencé depuis un moment. Par contre parfois le soir je suis pas mal crevée, dur d’être à 100 % dans ce cas. En gros, je dirais que ça varie selon les jours 🙂
Nathalie
Comme toi Maité, le matin impossible par contre dès que je rentre du travail, je mets en tenue pour une petite demi-heure. Cela me fait comme un sas de décompression qui me permet d’être bien plus détendue et remplie d’énergie.
evelyne
Bonjour à tous ! je suis nouvelle sur ce blog, l’idée du blog est super ! merci de partager votre expérience !
je pratique le yoga depuis plusieurs années et en octobre je commence ma formation de prof de yoga pendant 3 ans. Du coup ma résolution de début d’année a été de pratiquer le yoga tous les jours… Et c’est vrai qu’au début c’est pas évident !! j’avais envie de garder mes ptites habitudes du matin (déjeuner, traîner un peu avant le boulot…). Mais maintenant ça fait 3 mois que je pratique tous les matins dès le réveil pendant 3/4 d’heures et je ne peux plus m’en passer ! étirement du dos et des épaules, dix salutations au soleil, exercices au sol pour étirer les jambes, gainage et flexions. Ca m’a beaucoup apporter et j’ai amélioré ma souplesse et ma force.
Mais au-delà du physique, cela m’a apaisé et ça a radicalement changé mes habitudes alimentaires !
Donc vraiment le yoga tous les jours c’est top !
Mathilde
Coucou Evelyne,
Bienvenue sur le blog ! C’est super d’arriver à changer sa routine pour pratiquer le yoga. J’aime bien varier le programme jour après jour, en fonction de ce que j’ai vraiment envie.
Où vas-tu faire ta formation ?
evelyne
Bonjour,
en octobre je vais passer un diplôme à Bali avec mon prof de yoga qui m’enseigne le yoga depuis plusieurs années. Je vais à Bali depuis plusieurs années pendant quelques mois et j’adore suivre ces cours. Mais je vais aussi commencer une formation en France près d’Arcachon en Gironde (une journée par mois et un séminaire chaque année) qui dure 3 ans. Je vais commencer à enseigner en mars 2014.
J’ai trop hâte ! c’est un tel changement de vie!
Et toi où comptes-tu enseigner? En France ou à l’étranger? Et quel type de yoga?
Mathilde
Tant que je vis aux Etats-Unis, j’aimerais enseigner ici. La formation permet d’enseigner le vinyasa.
Céline
Bonjour Mathilde,
Merci pour ce blog sur le yoga et la vraie vie! C’est encourageant de lire tes avis et expériences sincères sur la pratique. J’apprécie particulièrement que tu partages ta passion du yoga au sens large au travers de tous ses composantes, et le plus important, de sa pratique dans notre vie quotidienne.
Je vais commencer une formation (en Belgique, on encourage plutôt vers les 500 h, ce qui me semble assez positif), et suis parfois découragée par cette image étroite du yoga-fitness qui est beaucoup véhiculée, ou ces images de yogi parfaites qui se lèvent tous les jours à l’aube et font 2 heures de yoga avant de commencer leur journée…
Donc merci!